LES ENTREVUES DE LA 50E COUPE VANIER: 1983: Greg Vavra, Calgary (1983)

LES ENTREVUES DE LA 50E COUPE VANIER: 1983: Greg Vavra, Calgary (1983)

LES ENTREVUES DE LA 50E COUPE VANIER: 1983

Une conversation avec...

Greg Vavra, quart-arrière & botteur, Dinosaurs de l’Université de Calgary

Lors de la 19e Coupe Vanier, au Stade Varsity à Toronto, les Dinosaurs de Calgary ont survécu à une furieuse remontée des Golden Gaels de Queen’s en deuxième demie pour s’imposer par 31-21 et décrocher le premier titre canadien de leur histoire. Disputant le dernier match de sa glorieuse carrière universitaire, le quart-arrière Greg Vavra avait récolté 307 verges et deux touchés par la passe en plus d’établir un record de la Coupe Vanier avec cinq placements. Il est devenu le premier joueur de l’histoire à remporter le trophée Hec Crighton et la Coupe Vanier au cours de la même saison.   

L’équipe avait entamé la saison avec deux défaites en 1983 au sein de la conférence de l’Ouest avant d’aligner huit victoires et de remporter la Coupe Vanier sous les ordres d’un entraîneur-chef de première année. Quel fut le point tournant de la saison et à quel moment avez-vous commencé à croire que vous pourriez gagner le titre de votre conférence?

Comme c’était la première année de Peter Connellan à la barre de l’équipe, tous les morceaux ne sont pas tombés en place immédiatement. Il n’y avait aucune panique chez les entraîneurs, le système n’a pas changé et nous avons pris notre envol. Nous savions que le talent était là, tant à l’attaque qu’en défensive. Après notre quatrième victoire de suite, nous savions que nous serions dans la course.

Quels sont vos souvenirs des festivités de la semaine de la Coupe Vanier?

J’étais à Toronto l’année précédente comme finaliste pour le trophée Hec Crighton, mais c’était spécial d’avoir mon équipe avec moi en 1983. Je me souviens de l’échauffement d’avant-match et des nombreux partisans de Queen’s qui entraient dans le stade. Nous savions que nous étions en terrain hostile.

Je me souviens également que le comité organisateur avait fait un travail remarquable. Tous les événements auxquels nous avons pris part étaient de première classe.

Ressentiez-vous une pression particulière en raison du fait que vous étiez le premier récipiendaire du trophée Hec Crighton de l’histoire du programme et que vous tentiez d’aider l’équipe à gagner une première Coupe Vanier?

Je ne me souviens pas d’avoir été nerveux, mais plutôt très confortable grâce au groupe qui m’entourait. Nous étions tous de très bons amis et nous savions que si nous jouions à la hauteur de notre talent, tout ce passerait bien. C’était une situation nouvelle pour nous et j’ai apprécié chaque instant.

Quel est votre plus beau souvenir de cette victoire à la Coupe Vanier?

La série qui a mené à notre touché gagnant est mon plus beau souvenir. Le fait que nos familles étaient à Toronto était très spécial. Et les événements organisés par l’Université à notre retour furent également très spéciaux pour nos familles et nous.

Vous avez mené pendant toute la partie jusqu’à ce que Queen’s ne prenne les devants après avoir récupéré un dégagement échappé. Parlez-nous de la série suivante qui vous a permis de reprendre l’avance. Étiez-vous confiants de pouvoir répliquer?

Je me souviens que tout le monde était calme. Nous avons repris le ballon avec un peu plus de trois minutes à écouler. Personne ne paniquait. La seule chose qui nous inquiétait un peu est que nous nous étions contentés de placements à quelques reprises plus tôt dans le match au lieu de marquer des touchés. Nous savions ce que ça prenait pour gagner le match.

(Note : Tirant de l’arrière par 17-3 après trois quarts, Queen’s a inscrit 18 des 21 points suivants pour s’emparer d’une avance de 21-20 avec 3 :32 à faire au cadran. Les Dinosaurs ont repris les devants 68 secondes plus tard grâce à une passe de touché de 32 verges de Vavra à Mike Siroishka – suivie d’une transformation de deux points. Vavra a ajouté un placement de 21 verges avec cinq secondes à écouler pour compléter le pointage)

Quels sont vos souvenirs des célébrations à votre retour à Calgary?

Nous étions tous surpris par la couverture médiatique et par l’engouement de la population en général. C’était vraiment plaisait d’être si bien traités par tout le monde. Toute la communauté était derrière nous.

Parlez-nous des liens qui unissent les joueurs et les familles de l’édition 1983 encore aujourd’hui.

Nous avons quitté l’université, nous sommes mariés, avons élevé nos famille et avons eu nos carrières. Mes trois garçons d’honneur à mon mariage étaient des membres de cette équipe. Nous nous sommes assurés de redonner à la communauté et au programme. Les personnalités que l’on retrouvait au sein de cette équipe et le succès que nous avons connu ensemble sont ce qui nous unis encore aujourd’hui. Tout ce groupe –joueurs, entraîneurs et personnel de soutien – demeure un groupe très spécial même après toutes ces années.

Qu’est-ce que cette victoire à la Coupe Vanier vous a apporté sur et à l’extérieur du terrain de football?

Dans le monde du football, ça m’a permis d’atteindre le niveau suivant, alors qu’à l’extérieur du football, le fait que l’on reconnaissait mon nom m’a servi dans le monde des affaires. Quand je rencontrais des gens que je ne connaissais pas, il y avait un certain élément de confiance qui n’aurait pas nécessairement été là si nous n’avions pas connu autant de succès pendant la saison 1983.

Qu’êtes-vous devenu suite à votre carrière universitaire?

J’ai joué dans la Ligue canadienne de football pendant cinq ans avec Calgary (1984-1985), la Colombie-Britannique (1986-1987) et Edmonton (1988). En 1984, je suis devenu quart-arrière partant des Stampeders, les menant à six victoires. J’ai obtenu des diplômes en commerce et en droit de l’U de C et j’opère maintenant une compagnie de gaz et de pétrole à Calgary avec mon père.

J’ai également été coordonnateur offensif des Dinos pendant cinq ans sous Blake Nill (2006-2010) et je suis demeuré impliqué avec les anciens du programme, agissant comme président du groupe, ce qui m’a permis de redonner au programme qui m’a tellement donné.