LES ENTREVUES DE LA 50E COUPE VANIER: Phil Monckton, Western (1974)

LES ENTREVUES DE LA 50E COUPE VANIER: Phil Monckton, Western (1974)

LES ENTREVUES DE LA 50E COUPE VANIER: 1974

Une conversation avec...

Phil Monckton, ailier défensif, Mustangs de l’Université Western Ontario

Lors de la dixième Coupe Vanier, les Mustangs de Western Ontario ont surmonté un déficit de 9-0 tôt dans la rencontre pour surprendre les Varsity Blues de Toronto par 19-15 devant 24 777 amateurs au Stade CNE à Toronto, une foule qui, à l’époque, fracassait le record de la finale de l’USIC par près de 8000 spectateurs. Membre de l’équipe d’étoiles canadienne cette saison-là, l’ailier défensif Phil Monckton fut l’un des nombreux joueurs des Mustangs à mériter une deuxième bague de la Coupe Vanier en 1974, lui qui faisait également partie de l’équipe championne de Western trois ans plus tôt.

Quel est votre principal souvenir de la semaine de la Coupe Vanier et de votre expérience en général?

Nous étions les négligés dans ce match. Je crois que Toronto s’attendait à gagner, mais nous avions confiance en nos moyens et avons exécuté le plan de match à la perfection.

(Note: À l’aube de la rencontre, Toronto présentait une fiche cumulative parfaite de 10-0 en 1974, incluant un gain de 28-6 sur les Mustangs en saison régulière et une écrasante victoire de 45-1 sur Saint Mary’s lors de la Coupe Atlantique)

Quel est votre principal souvenir du match comme tel?

J’ai écopé d’une punition pour avoir agrippé le protecteur facial. Si je ne l’avais pas fait, le joueur de Toronto aurait probablement filé jusque dans la zone des buts, alors ce fut une « bonne » punition. Je me souviendrai toujours de l’expression sur le visage de ce joueur des Varsity Blues. 

Quel fut le jeu clé du match selon vous?

Juste avant la mi-temps, Toronto se retrouvait profondément dans son territoire et s’apprêtait à dégager, mais la remise est passée par-dessus la tête du botteur et nous avons récupéré le ballon dans la zone des buts pour prendre une avance de 10-9. Ce jeu est survenu au moment idéal, tout juste avant la pause.

Personnellement, quel fut votre plus gros jeu ou votre plus importante contribution dans le match?

Avant ce dégagement crucial, nous avions mis beaucoup de pression sur la ligne offensive de Toronto et sur son centre. Sur ce jeu, nous avons percé leur muraille et avons changé l’allure de la rencontre.

Est-il survenu quelque chose d’inhabituel ou hors de l’ordinaire pendant le match ou pendant la semaine?

Les joueurs tombaient comme des mouches et nos effectifs étaient si limités vers la fin du match que plusieurs d’entre nous jouions tant à l’offensive qu’en défensive. À un moment donné, notre quart-arrière, Bill Robinson, en était même rendu à dessiner des jeux dans le gazon, comme lorsque nous étions gamins.

Les entraîneurs ont-ils changé quoi que ce soit dans la routine habituelle en préparation pour le match?

Nos entraîneurs excellaient dans l’art d’identifier les faiblesses de l’adversaire et de nous indiquer comment les exploiter. Notre équipe n’était ni imposante, ni rapide, ni très talentueuse, mais nous étions bien préparés et nous exécutions bien les jeux.

Comment avez-vous réagi  - personnellement ou en tant que groupe - au stade et à la foule?

Je n’ai pas vraiment remarqué la foule, outre le fait qu’elle était imposante.

Quels sont vos souvenirs des célébrations d’après-match sur le terrain et/ou dans le vestiaire?

Je me souviens que les partisans ont envahi le terrain. La fête à l’Hôtel Royal York fut très plaisante.

À l’époque, comme cette victoire à la Coupe Vanier a-t-elle changé votre quotidien?

Remporter la Coupe Vanier a contribué à me faire connaître et m’a définitivement ouvert des portes.

À quelle fréquence vous remémorez-vous cette victoire à la Coupe Vanier?

Assez souvent. Ce fut une expérience agréable et valorisante.

Dans quel programme avez-vous étudié à Western?

J’ai obtenu un diplôme en éducation physique et physiologie.

À propos de Phil Monckton (courtoisie du Service des sports de l’Université Western):

Membre important de l’édition 1974 des Mustangs, Phil Monckton avait été nommé sur l’équipe d’étoiles de l’USIC à la position d’ailier défensif cette saison-là. En plus de jouer au football pour Western, Monckton s’alignait pour les équipes de basketball et d’aviron de l’université. Ses exploits à Western lui ont valu le trophée Dr Claude Brown en 1977, une récompense remise à l’étudiant athlète qui contribue le plus au programme sportif de l’université. Il a été intronisé au Temple de la renommée du Club W en 1986 et fait partie du Mur des champions du programme d’aviron de Western depuis 1973.

Athlète extrêmement talentueux qui fut sélectionné au deuxième tour par les Blue Bombers de Winnipeg lors du repêchage de la LCF en 1975, Monckton a représenté le Canada en aviron sur la scène internationale, méritant une cinquième place aux Jeux olympiques de 1976 à Montréal et – fait saillant de sa carrière – une médaille de bronze aux Olympiques de Los Angeles en 1984.

En plus de ses succès comme athlète, Monckton a grandement contribué au développement d’Aviron Canada comme administrateur, dans le rôle de vice-président haute performance de l’organisation.