
O'Shae Ho-Sang trouve son rythme sur et à l’extérieur du terrain avec les Gaiters
L’histoire d’O'Shae Ho-Sang part de jouer au football dans la cour à Montréal pour se rendre à la compétition au niveau U SPORTS avec les Gaiters de Bishop’s et elle reflète un profond amour pour le sport, la croissance personnelle et elle inspire les autres, sur et à l’extérieur du terrain.
« J’ai commencé à l’âge de 10 ans. J’étais à l’extérieur avec mes voisins et un de mes bons amis revenait d’un entraînement de football. Ma mère en a entendu parler et a dit ‘Oh, il joue au football?’ J’étais tellement emballé que je lui ai demandé de m’emmener sur le terrain », raconte Ho-Sang.
Cet engouement l’a mené vers sa première équipe, les Warriors de LaSalle, un programme local à Montréal. Entouré d’amis de l’école, Ho-Sang était accro. Très rapidement, il s’est immergé dans le sport, étudiant les vidéos des faits saillants de légendes comme Reggie Bush et LaDainian Tomlinson.
À cette époque, il n’avait pas de position établie.
« Je voulais simplement être heureux à jouer au football, dit-il. Je regardais les quarts-arrière, les demis offensifs, tout. Je voulais juste m’imaginer en train de faire des jeux ».
Le football n’a pas toujours été son premier choix. Prometteur joueur de basketball dans sa jeunesse, Ho-Sang a déménagé aux États-Unis pour y jouer.
« Je me suis blessé dès la première semaine et c’est parti en vrille, confie-t-il. Toutefois, je réussissais bien au football, alors j’ai commencé à regarder des écoles qui pourraient m’aider à m’améliorer comme joueur et comme personne ».
La recherche l’a mené dans l’ouest à l’Université de Calgary, où il a admiré la culture du programme et la réputation que l’établissement a pour développer des talents. Son père l’a aussi encouragé à déménager, décrivant Calgary et l’Alberta comme endroits où l’expérience en valait la peine.
Cependant, Ho-Sang a eu de la difficulté à être loin de sa famille, particulièrement de sa mère, qui ne pouvait pas voyager pour le voir jouer.
« Ç’a eu des conséquences négatives sur moi. Je voulais juste trouver une façon d’avoir du plaisir à nouveau avec le football, tout en permettant à ma mère de me voir jouer », a-t-il dit.
Cette décision l’a mené à l’Université Bishop’s à Sherbrooke, au Québec, une plus petite école avec une communauté tissée serrée. L’atmosphère très encourageante des Gaiters était exactement ce dont il avait besoin.
« Ils sont toujours enjoués, peu importe ce qui se passe sur le terrain, a-t-il mentionné. Que ce soit un bon ou un mauvais jeu, ils continuent de te soutenir. C’est quelque chose qui a une grande valeur pour moi ».
À Bishop’s, Ho-Sang a redécouvert la joie qui l’avait d’abord entraîné vers le sport. Pour lui, le football est une question de créativité, de compétition et, par-dessus tout, de plaisir.
« Quand je regarde le football, je sais que quelques gars n’ont pas de plaisir. Je veux pratiquer ce sport comme si c’était du football dans une cour arrière ou à la récréation, affirme-t-il. Ça reste du divertissement et les gens veulent être divertis ».
La capacité de Ho-Sang à entraîner de la passion pour le jeu pourrait découler de son éducation. Son père, un musicien de reggae en Jamaïque, lui a inculqué l’amour de la performance et de la créativité. La musique est toujours un des passe-temps préférés de Ho-Sang et il passe parfois ses temps libres à créer des rythmes inspirés par le rap, le pop et l’EDM.
« Mon père a toujours joué de la guitare basse et du clavier dans la maison, alors j’ai toujours eu l’oreille pour la musique, note-t-il. Aujourd’hui, je crée mes propres rythmes. C’est une façon pour moi de m’arrêter et de repartir à zéro ».
Malgré la proéminence du football dans sa vie, Ho-Sang reste terre-à-terre, connaissant l’importance d’avoir un plan B. Si sa carrière n’évolue pas vers les rangs professionnels, il songe au métier de pompier.
« Je veux aider les gens. Au début, je pensais à l’enseignement, mais ce n’était pas pour moi. Devenir pompier a du sens, c’est une bonne profession et ça semble bien », a-t-il mentionné.
Que ce soit la musique, la lutte contre les incendies ou le football, la nature compétitive de Ho-Sang le pousse à s’améliorer et à inspirer. Selon lui, le crédit de ses succès sur le terrain revient aux leçons tirées après avoir pratiqué plusieurs sports.
« La majorité de ma créativité au football provient du basketball, a-t-il expliqué. Les mouvements sont similaires et je peux les utiliser à différents moments. Il s’agit d’y aller d’essais et d’erreurs, d’aller à l’extérieur, d’essayer de nouvelles choses et d’apprendre ce qui fonctionne ».
Pour Ho-Sang, les sports sont bien plus que de la compétition. Ils enseignent des leçons de vie, forment le caractère et préparent les joueurs pour les défis au-delà du sport.
« Le football vous prépare aux défis de la vie, a-t-il dit. Vous apprenez à ne jamais tenir un moment pour acquis ».
À Bishop’s, Ho-Sang a trouvé un endroit où il peut prospérer, tant comme athlète que comme personne. Chaque jeu, il se souvient de la raison pour laquelle il est tombé amoureux du football, il y a plusieurs années.
« Je veux juste profiter du sport que je pratique et donner un bon spectacle. C’est tout ce qui compte », a-t-il conclu.