
Michele Sung brille à l’échelle mondiale en tant qu’entraîneure de l’équipe canadienne de basketball féminin paralympique 2024
Michele Sung, l’entraîneure-chef du programme de basketball féminin des Bisons de l’Université du Manitoba, a laissé son empreinte à l’échelle mondiale à titre d’entraîneure-chef de l’équipe canadienne de basketball féminin en fauteuil roulant aux Jeux paralympiques de Paris 2024.
Le parcours de Sung comme entraîneure a commencé de façon fortuite, elle qui estime avoir été « au bon endroit au bon moment ». Ayant baigné à fond dans le monde du sport quand elle était plus jeune, elle avait toujours prévu redonner à ce milieu qu’elle adorait.
« J’ai toujours su que j’allais être entraîneure », a-t-elle indiqué.
« Plus jeune, j’ai eu la chance d’avoir d’excellents entraîneurs et, quand j’ai commencé à être entraîneure, j’ai cherché à combiner les meilleurs éléments de ce que j’ai appris d’eux ».
Pour Sung, le travail d’entraîneure allait bien au-delà des questions d’ordre stratégique et tactique. Dans le cadre de son approche, elle voulait d’abord et avant tout s’assurer que ses athlètes vivaient une expérience positive, et ce, en mettant l’accent sur le plaisir et le développement.
« C’est important de les voir non seulement évoluer sur le terrain de jeu, mais aussi apprendre à redonner à leurs communautés, que ce soit sur le plan professionnel, au niveau de la famille ou dans le cadre de leur sport », a-t-elle souligné.
Cette approche s’est avérée fondamentale quand elle est passée à l’univers du basketball en fauteuil roulant. Bien qu’elle se demandait si elle était vraiment prête à saisir cette occasion dans le monde du sport paralympique, les encouragements qu’elle a reçus de ses homologues l’ont convaincue de faire le saut.
« Il y avait tellement de gens dans mon entourage qui croyaient en moi et qui ont insisté pour que je dise oui », a-t-elle indiqué.
« Le pouvoir qui vient avec le fait de dire oui, même quand tu n’es pas certaine, a été un moment transformateur pour moi ».
Dans le cadre de sa préparation pour les Jeux paralympiques, Sung a plongé dans l’univers du basketball en fauteuil roulant afin d’en apprendre les nuances. Bien que la plupart des règles s’alignaient avec les normes de la FIBA, elle a dû notamment se familiariser avec le fait que les athlètes étaient classifiées en fonction de leurs capacités physiques, ce qui avait une incidence sur la composition de l’alignement et les stratégies qui en découlaient.
« Le défi, c’était de s’adapter à ces classifications tout en cherchant à tirer profit des forces des joueuses », a affirmé Sung.
Son expertise tactique et sa capacité à établir des liens de confiance entre athlètes ont joué un rôle déterminant pour assurer la présence d’une bonne cohésion au sein de l’équipe.
La performance de l’équipe à Paris a témoigné des qualités de meneuse de Sung. Des premiers matchs jusqu’à une demi-finale chaudement disputée contre les Pays-Bas, l’équipe a affiché une belle résilience et a beaucoup grandi. Bien que ses joueuses aient raté le podium de peu, Sung s’est attardée aux répercussions plus étendues de l’expérience qu’elles y ont vécue.
« Nous étions si proches les unes des autres, et bien que la déception se fasse encore sentir, c’était une question de changer la façon de voir les choses et de montrer ce que c’est de faire partie de l’équipe nationale. »
Les débuts de Sung aux Jeux paralympiques lui ont aussi permis de réfléchir à son parcours d’entraîneure dans un contexte plus large.
« Les Jeux paralympiques m’ont permis de découvrir les endroits formidables où cette profession peut t’amener », a-t-elle déclaré, se disant reconnaissante d’avoir eu l’occasion de faire partie d’une compétition où le calibre était à ce point élevé.
Aux yeux de Sung, un des éléments les plus gratifiants a été la confiance que ses athlètes ont témoignée à son endroit. Même si le basketball en fauteuil roulant était nouveau pour elle, cette démonstration de confiance lui a permis d’être à la hauteur du défi.
« Elles n’étaient pas obligées de croire en moi, mais c’était le cas. Le fait qu’elles aient adhéré à la cause à ce point-là en seulement quatre mois représentait quelque chose de formidable ».
Trouver le bon équilibre entre son travail d’entraîneure à l’Université du Manitoba et ses responsabilités avec l’équipe nationale a permis à Sung de comprendre encore plus l’importance des relations interpersonnelles. Qu’il s’agisse de nourrir la dynamique d’équipe ou de reconnaître la contribution du personnel de soutien, elle met l’emphase sur la gratitude et la communication.
« Les liens entre les gens sont importants », a-t-elle avancé.
« Prendre le temps d’apprécier tous ceux et celles qui contribuent à ton parcours permet à tout le monde de vivre une expérience encore plus enrichissante ».
Au moment de retourner chez les Bisons en vue d’une 11e saison, Sung a plus que jamais senti qu’elle était investie d’une mission. Les leçons apprises de son parcours menant aux Jeux paralympiques allaient sans aucun doute avoir un effet sur son approche auprès d’athlètes universitaires qui sont en plein développement.
« Il y a tellement d’aptitudes transférables qu’on peut retirer du sport – rester attentif aux opportunités, valoriser les relations interpersonnelles et maximiser le moment présent », a-t-elle indiqué.
Le temps qu’elle a passé à Paris a aussi renforcé son engagement à nourrir une culture de positivisme et de croissance.
« Il s’agit d’aider les athlètes à retirer du plaisir de ce qu’elles font et à les préparer à réussir, que ce soit au basketball ou dans la vie », a-t-elle indiqué.
Quand Sung a amorcé ce nouveau parcours, ce n’était pas tant une question d’atteindre des objectifs bien précis, mais plutôt de savoir tirer profit des possibilités qui allaient se présenter après avoir dit oui à de nouveaux défis.
« Ce n’est pas nécessaire d’avoir tout prévu. Il s’agit de se présenter, de travailler fort et d’être ouverte à ce que cette expérience pourrait t’amener ».