
8 May 2025
Katie Pegg ouvre la voie aux para-athlètes de Saint Mary's
Pour Katie Pegg, para-athlète évoluant pour l'Université Saint Mary's, le voyage vers les Jeux paralympiques de 2024 a commencé par un acte de foi et une volonté d'essayer quelque chose de nouveau.
« Je n'avais jamais pensé que je ferais de l'athlétisme », lance Katie Pegg.
« C'est arrivé comme ça à mon école. J'ai tenté ma chance et j'ai fini par aimer ça ».
Pegg, qui vit avec un handicap, ne se voyait pas au départ comme une athlète de haut niveau. Cependant, à force de persévérance, d'encouragements et d'un amour grandissant pour le sport, elle a trouvé sa place dans l'équipe des Huskies en tant que lanceuse de poids. Une décision qui allait changer sa vie.
Avant d'entrer dans le cercle des lanceurs, Pegg pratiquait le soccer. Elle jouait sur la ligne défensive et était fière de son physique et de sa résistance. Même après avoir quitté le terrain en tant que joueuse, elle est restée impliquée dans l'équipe, aidant à l'entraînement, restant proche de la culture du vestiaire et continuant à soutenir ses coéquipières.
« Pour moi, c'était une question d'équipe », indique Pegg.
« Que je joue ou que je sois simplement dans le groupe, je voulais en faire partie. »
Ce sens de la communauté l'a aidée à s'orienter vers le para-athlétisme. Ses premières grandes compétitions de lancer de poids lui ont permis de faire connaissance avec d'autres para-athlètes pour la première fois de sa vie, un moment qu'elle qualifie de transformateur.
« Le fait d'être entourée d'autres personnes qui participent à des compétitions avec des conditions physiques différentes a été extraordinaire », affirme-t-elle.
« J'ai eu l'impression de ne pas être seule ».
Le développement rapide de Pegg l'a finalement conduite aux Jeux paralympiques de 2024 à Paris, sa première compétition internationale.
« J'ai participé à mes premiers Championnats du monde et l’expérience a été extraordinaire », dit-elle.
« Être entourée de tous ces athlètes venus du monde entier m'a vraiment ouvert les yeux ».
Elle se souvient parfaitement de l'énergie qui régnait dans le village paralympique et de l’engouement qu'il y avait à nouer des relations avec des athlètes d'autres pays. Le fait de voir des para-athlètes d'élite compétitionner et se soutenir les uns les autres lui a redonné confiance et motivation.
« C'était vraiment génial de voir à quel point les gens étaient là les uns pour les autres », souligne Pegg.
« Les gens s'encourageaient, partageaient leurs histoires. C'était plus qu'une simple compétition ».
Pegg continue de s'entraîner et de concourir au lancer du poids avec Saint Mary's, inspirée par ce qu'elle a vécu à Paris. Elle affirme que sa participation au mouvement paralympique l'a aidée à grandir non seulement en tant qu'athlète, mais aussi en tant que personne.
« Cela m'a beaucoup aidée à prendre confiance en moi », dit-elle.
« Cela m'a permis de me sentir plus à l'aise avec moi-même, de m'exprimer et de croire que j'avais ma place ici ».
Pour Pegg, la représentation est un puissant facteur de motivation. En grandissant, elle n'a pas vu beaucoup de para-athlètes dans le monde du sport.
« Les gens ne parlent pas assez des athlètes handicapés », dit-elle.
« Ce n'est pas parce que nous nous déplaçons différemment que nous ne pouvons pas faire les choses. Nous le pouvons ».
Aujourd'hui, elle espère être un exemple pour les autres, en particulier pour les jeunes athlètes qui ne voient peut-être pas encore leur place dans le sport. Elle parle ouvertement de l'importance de l'inclusion et souhaite que davantage de personnes comprennent la force et le potentiel des para-athlètes.
« Je veux aider les autres à trouver leur élan », assure-t-elle.
« Même si vous commencez modestement, croyez simplement que vous pouvez y arriver ».
Elle a aussi souligné l'importance du soutien mutuel, tant en compétition que dans la vie de tous les jours. Que ce soit dans le cercle de lancer, dans la salle de musculation ou à un événement communautaire, Pegg se dit reconnaissante envers les personnes qui l'ont encouragée tout au long de son parcours.
« Certaines personnes m'ont aidée à croire que je pouvais compétitionner, elles m'ont poussée à continuer », dit-elle.
« Ce genre de soutien fait toute la différence ».
Alors qu'elle poursuit ses études et ses activités sportives à Saint Mary's, Pegg se tourne déjà vers de nouveaux objectifs - peut-être une autre participation aux Championnats du monde ou même aux prochains Jeux paralympiques.
Peu importe, quelle que soit la destination de sa prochaine compétition, elle sait le chemin qu'elle a déjà parcouru.
« Je suis fière de tout ce que j'ai accompli », conclut-elle.
« Du soccer au cercle de lancer, de l'école aux Jeux paralympiques, c'est tout un parcours. »