
Hadley Schmidt sur son héritage au volleyball du WolfPack
De son village natal de Drake, en Saskatchewan, jusqu’à la formation de volleyball de l’Université Thompson Rivers dans les rangs de U SPORTS, le parcours de Hadley Schmidt a été parsemé de détermination, de leadership et d’une grande passion pour le sport.
Désormais au terme de sa cinquième année dans l’uniforme du WolfPack, Schmidt est devenue une leader vocale, une compétitrice acharnée et l’incarnation de ce que signifie de grandir grâce à son sport.
« Je dirais que je suis hyper extravertie, énergique et compétitive, s’exclame Schmidt. J’essaie toujours de mener par l’exemple, et mes coéquipières vous diraient probablement que je suis la plus bruyante, mais dans le bon sens ».
Les racines de cette voix, qui s’est affinée au fil des années de compétition et de camaraderie, proviennent de son village de la Saskatchewan, alors que Schmidt a grandi sur une ferme qui hébergeait plus de 600 animaux et où l’éthique de travail était profondément ancrée.
« On allait à l’extérieur pour faire un peu de tout, dont les corvées, ou s'occuper des vaches, explique-t-elle. C’est de là que viennent ma détermination et mon éthique de travail. On fait tout simplement ce qu’il y a à faire ».
Malgré la politique de son école primaire qui permettait aux élèves de pratiquer le sport seulement à partir de la sixième année, elle a supplié la directrice de la laisser rejoindre une équipe de huitième année alors qu’elle était en cinquième année.
« J’ai été tellement passionnée dès le début, confie-t-elle. Cela venait certainement de ma mère, puisqu’elle a aussi joué au volleyball universitaire ».
Le feu sacré pour la compétition était aussi alimenté par son éducation. Avec un frère cadet et un groupe de cousins qui adoraient les sports, elle est devenue une compétitrice au hockey, au basketball, et dans tout ce qui impliquait un système de pointage.
Quand le moment est venu de choisir une université, une seule visite à Kamloops en 11e année a réglé la question.
« Je suis venue ici et j’ai rencontré Kendra Finch et Olga Savenchuk, deux joueuses de l’équipe de l’époque, et j’ai tout de suite ressenti cette connexion, raconte-t-elle. Cette ambiance de petite ville m’a rappelé la maison, et j’ai tout de suite su que c’était ici que je voulais être ».
Cet instinct précoce s'est avéré juste. Schmidt faisait partie d'une grande cohorte de recrues, puisque 11 joueuses de première année se sont jointes au programme pendant ses deux premières saisons. Plusieurs de ces mêmes joueuses, dont Madison Maichin, Faith Christensen et Brooklyn Olfert, sont maintenant celles avec qui elle partage le terrain et les responsabilités de leadership.
« On a grandi ensemble au sein de ce programme, a expliqué Schmidt. Ce n’est plus seulement une question de volleyball. Ce sont davantage les relations personnelles qu’on a créées. On s’amuse là-bas ».
Elle mentionne aussi que cette camaraderie a été inspirée par les joueuses plus âgées qu'elle admirait à sa première année.
« J’ai vécu en compagnie de trois joueuses de cinquième année à ma première saison, a-t-elle raconté. Elles étaient les meilleurs modèles à suivre. Je veux désormais incarner cela pour nos jeunes joueuses. On n’a que très peu de réunions structurées ou de règles, puisqu’on essaie simplement de créer un environnement ouvert et agréable ».
Schmidt et ses coéquipières sont des leaders actives du WolfPack Athletic Council (WAC), une initiative lancée par les étudiants-athlètes pour créer un plus grand esprit de communauté entre les équipes.
« On voulait créer davantage d’occasions pour les athlètes d’exprimer leurs opinions et de s’impliquer, explique-t-elle. L’objectif véritable est de bâtir une communauté ».
C’est comme si une boucle s’était bouclée pour Schmidt en ayant pu redonner. Elle se souvient vivement d’avoir rencontré des joueuses de U SPORTS qu’elle admirait quand elle était jeune, comme Emily Humbert, aussi originaire de la Saskatchewan. Maintenant, la passeuse est celle que de jeunes partisanes admirent.
« Une petite fille est venue me voir pour son anniversaire et sa maman a dit que j’étais sa joueuse préférée, a raconté Schmidt. C’était un moment tellement spécial. J’étais ce genre d’enfant, et maintenant j’espère pouvoir être cette inspiration pour quelqu’un d’autre ».
Complétant un diplôme en administration des affaires, Schmidt a les yeux rivés sur le volleyball professionnel après l’obtention de son diplôme, que ce soit en Europe ou par le biais de la ligue professionnelle émergente aux États-Unis. Or, peu importe où le sport la mènera, elle est fière de l’empreinte qu’elle a laissée à Kamloops.
« Je m’étais fixé comme objectif d’être une leader de cette équipe, dit-elle. J’ai travaillé pendant cinq ans pour atteindre ce but. Je suis donc fière de la personne que je suis devenue ».
Elle espère surtout que l’héritage qu’elle laissera sera celui de l’inclusion et de la détermination inlassable.
« On dit toujours de rester affamées, ajoute-t-elle. On ne veut pas être l’équipe qui se relâche. Peu importe contre qui on joue, on veut être celles qui poussent ».
Après cinq saisons, c’est exactement ce que Schmidt a incarné pour son équipe, pour son école et pour chaque enfant qui la regarde depuis les tribunes.