Grace Elliott revient sur sa saison exceptionnelle avec l’équipe féminine de hockey des Thunderbirds
Grace Elliott a couronné sa quatrième saison avec l’équipe féminine de hockey des Thunderbirds de l’Université de la Colombie-Britannique de manière spectaculaire en remportant le trophée Brodrick, remis à la joueuse de l’année U SPORTS, après avoir mené la ligue au chapitre des points, des buts et du différentiel.
Originaire de White Rock, en Colombie-Britannique, l'amour de Grace pour le hockey a commencé dès son plus jeune âge, elle qui a grandi dans une famille athlétique où la compétition était naturelle. Son père, qui aidait à maintenir une petite patinoire à Surrey, en Colombie-Britannique, a joué au hockey, au basketball et au baseball, alors que sa mère a évolué à la ringuette. C’est sur cette patinoire familiale qu’Elliott a d’abord développé ses habiletés de patinage et en maniement de rondelle, jetant ainsi les bases de son avenir dans le hockey de haut niveau.
« J’ai grandi en patinant et en jouant au hockey dans ma ville natale, raconte Elliott. J’ai aussi joué au basketball et au softball pendant une grande partie de ma vie. C’était difficile de jongler avec les trois sports, mais c’est vraiment le hockey qui m’a attirée davantage. C’était le sport où je m’amusais le plus et où j’aimais la culture qui l’entourait ».
Alors que les Thunderbirds concluaient une saison exceptionnelle, Elliott a joué un rôle crucial dans le succès de l’équipe, aidant sa formation à enchaîner une série de 14 victoires consécutives. Malgré cette série victorieuse, elle est restée concentrée sur l’objectif ultime et a évité de s’asseoir sur ses lauriers.
« Il était vraiment important de ne pas devenir trop confiantes, explique Elliott. C’était parfois facile quand on gagnait à répétition, mais nous nous sommes fixées de petits objectifs et nous nous sommes concentrées à bâtir notre confiance collective. Chacune avait son rôle à jouer et nous nous sommes assurées de continuer à remplir nos tâches sans trop nous laisser emporter par le succès ».
D’ailleurs, les performances individuelles d’Elliott ont été possibles grâce à son éthique de travail, mais elle a toujours mis l’accent sur l’effort collectif. Malgré ses statistiques impressionnantes, elle est restée humble et a donné crédit à ses coéquipières.
« Je ne me suis pas trop concentrée sur mes statistiques, car cela pouvait devenir accablant, dit-elle. Les objectifs d’équipe étaient plus importants. Je n’aurais rien pu accomplir sans mes coéquipières. Certes, pouvoir cumuler des points a certainement augmenté ma confiance, mais c’était toujours l’équipe d’abord ».
À l’extérieur de la patinoire, Elliott se concentre sur la réussite de son diplôme en psychologie, un domaine qu’elle trouve à la fois stimulant et gratifiant. Elle croit que comprendre comment les gens pensent enrichit non seulement son parcours académique, mais fait aussi d'elle une meilleure coéquipière.
« J’ai toujours aimé prendre soin des gens, et la psychologie m’est apparue comme une évidence, assure-t-elle. Comprendre comment les gens pensent a été une révélation, et cela m’a aussi beaucoup aidée dans le sport. Parfois, les coéquipières traversent des épreuves dont on ne sait rien, et être consciente de cet aspect nous aide à créer des liens encore plus solides ».
Elliott trouve un équilibre entre ses engagements sportifs et sa vie pédagogique en profitant de la beauté de Vancouver. Chaque fois qu’elle a besoin de faire une pause, elle sort pour la plupart du temps se balader près des montagnes ou de la plage.
« Aller me promener m’a toujours permis de me revigorer, dit Elliott. Parfois, j’avais juste besoin de sortir après avoir passé trop de temps devant mon ordinateur. C’est magnifique ici, surtout près de l’océan. Cela m’a permis de vider mon esprit et de voir les choses sous un nouvel angle ».
Alors qu’elle entame la dernière année de son parcours universitaire, Elliott envisage ses options dans le hockey professionnel. Autrefois, elle était incertaine quant à la poursuite d’une carrière professionnelle, elle s’est montrée de plus en plus intéressée à mesure que la visibilité et les occasions dans le hockey féminin se sont accrues.
« Quand je suis arrivée à UBC, je ne pensais pas à jouer professionnellement, affirme-t-elle. Or, il y a maintenant plus d’occasions, et je veux certainement explorer mes options, que ce soit en Europe ou dans la LPHF. Le hockey féminin a tellement évolué, et c’est incroyable de voir que les jeunes filles ont maintenant des modèles à suivre ».
Elliott a eu l’occasion de voir son ancienne coéquipière de UBC, Rylind MacKinnon, jouer pour les Sceptres de Toronto de la LPHF à leur passage à Vancouver, une expérience qui a été marquante pour elle.
« C’était génial de la voir jouer, en plus de voir que le soutien était incroyable, dit-elle. L’amphithéâtre était plein. C’est incroyable de penser que le hockey féminin peut maintenant attirer ce genre de foule. Le voir de mes propres yeux m’a fait réaliser à quel point le sport a évolué ».
Tout au long de sa carrière, Elliott a puisé sa force dans le soutien qu’elle a obtenu de la part de sa famille, en particulier l’influence de son père. Elle s’entraînait souvent avec lui pendant l’entre-saison, perfectionnant ainsi ses habiletés sur la même patinoire où elle a appris à patiner.
« Cet été, j’ai beaucoup travaillé avec mon père, et cela m’a vraiment aidée à débuter la saison en force, indique-t-elle. Il m’a toujours poussée à m’améliorer, et cela a fait une grande différence dans la confiance que je ressentais sur la patinoire ».
En réfléchissant à son parcours à UBC jusqu’à présent, Elliott se dit reconnaissante des expériences qu’elle a vécues. Elle chérit les amitiés et les leçons apprises à travers les hauts et les bas du sport universitaire.
Son conseil aux jeunes athlètes est simple : « Faites confiance au processus et ne vous attardez pas trop à chaque détail. On a parfois l’impression que les choses ne vont pas dans notre sens, mais si vous continuez à travailler fort et à rester confiant, votre moment viendra ».