
Gabrielle Santerre a bien apprivoisé son rôle de leader au sein du programme de hockey féminin de Bishop’s
Gabrielle Santerre a connu du succès sur la patinoire depuis qu’elle a enfilé des patins de hockey pour la première fois à l’âge de quatre ans. Maintenant, alors que l’attaquante de 20 ans s’illustre au sein du programme de hockey féminin de l’Université Bishop’s, elle canalise la passion qu’elle ressent pour son sport dans le but d’aider son équipe à progresser.
L’étudiante en psychologie originaire de Saint-Jean-sur-Richelieu, au Québec, affirme que c’est son frère aîné, qui a aussi joué au hockey, qui l’a initialement inspirée à tenter sa chance sur la glace.
« Je voulais faire comme mon frère », a indiqué Santerre.
« Je viens d’une famille sportive. Les enfants, nous avons tous pratiqué différents sports plus jeune, comme le football, le ballon-balai et le basketball ».
Même si elle s’est adonnée à d’autres sports, le hockey est devenu la véritable vocation de Santerre. Elle a commencé à jouer dans des ligues mixtes pour ensuite passer au hockey féminin, où elle a pu mieux mesurer son potentiel.
« C’est là que j’ai commencé à établir des objectifs, je savais que je voulais passer au niveau supérieur », a-t-elle indiqué.
Quand est venu le moment de choisir une université, Santerre a voulu s’inscrire dans un programme qui se mariait bien à ses valeurs et à ses aspirations.
« Bishop’s avait un jeune programme et je voulais aider à le bâtir à partir de zéro », a-t-elle fait savoir.
« C’était important pour moi de pouvoir rester au Canada, près de ma famille, et d’avoir l’occasion de créer une culture gagnante ici ».
Le dévouement que Santerre a affiché à l’endroit de son équipe et de ses études est manifeste. S’étant spécialisée en sciences du sport avec une mineure en psychologie, elle pense déjà à la façon dont elle va pouvoir tirer profit de sa passion pour le sport et ses études pour faire carrière comme psychologue du sport.
« Je travaille avec un psychologue du sport depuis quelque temps et ç’a eu une incidence importante sur mon niveau de performance », a-t-elle noté.
« La préparation mentale est tout aussi importante que l’entraînement physique ».
Elle fait un parallèle entre la préparation mentale et l’entraînement musculaire.
« La confiance, c’est comme les muscles — tu peux les renforcer », a souligné Santerre.
« Il faut se préparer, faire un effort, le faire régulièrement, mais c’est à la portée de tout le monde ».
L’approche de Santerre sur le plan mental l’a aidée à s’épanouir dans un milieu qui n’est pas toujours facile. La saison dernière, Bishop’s a fini deuxième au classement de la ligue, tout juste derrière l’équipe qui l’habitude de dominer et qui a fini par remporter le championnat national, Concordia. Santerre a joué un rôle déterminant dans les succès de son équipe, remportant les trophées de Joueuse de l’année et de Recrue de l’année de U SPORTS en 2024.
« Je ne me suis imposé aucune pression, j’étais une recrue. J’ai juste cherché à aider l’équipe le plus possible », a-t-elle indiqué.
« Cette année, mon but, c’est de mener mon équipe jusqu’au championnat national. L’an dernier, j’y suis allée seule avec mes entraîneurs, mais je veux y aller en équipe et compétitionner sur la glace ».
Santerre est également l’une des 21 étudiantes-athlètes qui porteront la feuille d’érable en hockey féminin aux Jeux de la FISU 2025 à Turin, en Italie.
Selon Santerre, la préparation ne consiste pas seulement à établir des stratégies et à bien travailler aux entraînements. Elle fait de la visualisation, des exercices de pleine conscience et même de la méditation dans le cadre de sa routine d’avant-match.
« Je me visualise dans différents scénarios de match – en zone défensive, en zone neutre, partout. Il s’agit d’être dans le moment présent et de s’imprégner de tout ça ».
Son approche en matière de hockey est ancrée dans l’équilibre et le plaisir.
« Quand je performe à mon mieux, c’est parce que j’ai du plaisir », a-t-elle fait remarquer.
« Pendant l’échauffement, je m’assure de rire et de discuter avec mes coéquipières. Ça me permet de rester terre à terre et concentrée ».
Santerre s’inspire beaucoup de Mélodie Daoust, une Olympienne canadienne reconnue pour son intelligence et ses capacités de fabricante de jeux.
« Ce n’est pas la plus costaude des joueuses, mais elle est tellement intelligente et douée », a noté Santerre.
« J’espère suivre un parcours similaire au sien au cours de ma carrière ».
Son engagement à s’améliorer sans cesse ne se limite pas qu’à la patinoire. Pendant la pandémie, Santerre a lu des ouvrages sur la performance et la psychologie du sport pour approfondir ses connaissances sur l’aspect mental du hockey.
« Je voulais être la meilleure athlète possible et j’ai vu à quel point ç’a fait une différence dans mon niveau de performance », dit-elle. Elle ajoute avoir été particulièrement marquée par les bouquins « The Mindful Athlete» de George Mumford et « Relentless: From Good to Great to Unstoppable » de Tim Grover.
Santerre considère que la réussite est davantage une question d’épanouissement personnel que de validation extérieure.
« Bien des gens s’attardent aux résultats, mais pas moi. La réussite se résume à ce que tu penses de toi-même », affirme-t-elle.
« As-tu tout donné ? T’es-tu bien préparée ? Si la réponse est oui, alors tu as réussi ».
À sa deuxième saison avec Bishop’s, Santerre cherchera avant tout à donner l’exemple. À ses yeux, le cheminement est tout aussi important que la destination.
« Je suis fière de jouer dans mon pays et de faire partie de ce programme », a-t-elle déclaré.
« Chaque journée est une occasion et j’en tire le maximum ».