
22 novembre 2024
Carlie Manners élimine les obstacles au football universitaire canadien
Pour Carlie Manners, le chemin pour devenir entraîneure adjointe de la ligne offensive de l’équipe masculine de football des Varsity Blues de l’Université de Toronto est une preuve de résilience, de passion et d’une profonde passion pour le sport. En tant qu’une des quelques femmes entraîneures à ce niveau au football universitaire canadien, Manners aide à redéfinir ce qui est possible dans le sport.
Le parcours de Manners a commencé sur les terrains de basketball de l’Eastern Commerce Collegiate à Toronto, où elle s’était d’abord démarquée comme joueuse de softball. L’esprit de compétition qu’elle a parfait au cours de ses premières années dans le sport l’a menée vers une carrière de quatre ans en basketball avec les Thunderbirds d’Algoma. Son désir de compétitionner lui a aussi fait découvrir le football, un sport qu’elle a pratiqué au secondaire et brièvement au cours de ses études de premier cycle.
« J’ai commencé à jouer au football féminin senior pendant ma maîtrise à l’Université du Nouveau-Brunswick, a dit Manners. Je suis tombée amoureuse de l’environnement, des gens et de la culture ».
Cette passion pour le football est ce qui l’a menée vers des postes d’entraîneure avec le programme féminin des moins de 18 ans des Lions de la région de York, où elle a découvert une aptitude naturelle pour diriger et enseigner.
Ses aspirations comme entraîneure se sont intensifiées quand elle a amorcé son doctorat à l’Université de Toronto, où elle a saisi l’occasion de s’immerger dans le programme de football des Varsity Blues.
« Je voulais accroître mes connaissances et avoir plus d’expérience en dirigeant une ligne à l’attaque à cinq joueurs, a mentionné Manners. De faire partie de ce personnel d’entraîneurs a été incroyablement gratifiant ».
En 2024, Manners a accepté le poste d’entraîneure-chef de l’équipe féminine des moins de 18 ans de l’Ontario, menant sa trouve à la conquête du championnat national.
« On a rapidement réalisé qu’on avait le talent pour tout rafler, a-t-elle admis. Il s’agissait de mettre les pièces en place, d’encourager une forte culture d’équipe et d’aider les athlètes à voir leur potentiel ».
En repensant à son parcours, Manners souligne la croissance rapide et l’enthousiasme au sein du programme.
« Quand on a commencé, nos camps d’identification en 2022 comptaient environ 24 athlètes, mais en 2024, plus de 100 athlètes avaient hâte de s’y joindre », a-t-elle dit.
Pour les jeunes femmes qui songent à un avenir dans le football, que ce soit comme joueuses ou entraîneures, Manners offre un conseil simple : franchir la première étape.
« En ce moment, le football féminin déborde de possibilités, a indiqué Manners. Oui, c’est stressant de commencer, mais la clé est de se lancer ».
Elle croit que le football offre une avenue unique pour l’autonomisation, particulièrement pour les jeunes femmes.
« Il y a cette perception que le football féminin est ‘mou’ ou que les femmes ne sont pas naturellement agressives, a-t-elle dit. Ça ne pourrait pas être plus faux. Ces athlètes frappent fort, elles sont compétitives et elles ont les mêmes capacités que leurs homologues masculins. »
Garder un équilibre entre son rôle d’entraîneure et son cursus scolaire est un défi que Manners adore. Maintenant à sa sixième année de son doctorat en histoire caribéenne, elle enseigne aussi à l’université, apportant en classe sa passion pour l’histoire.
Loin d’être des chemins conflictuels, Manners voit ses deux rôles comme étant complémentaires.
« Être une athlète m’a aidée comme étudiante et vice versa, a-t-elle noté. Les deux requièrent de la discipline, de la concentration et la capacité de s’adapter. »
Manners dit que la culture du football à l’Université de Toronto est ce qui l’a attirée. Pour elle, son rôle avec les Varsity Blues lui permet de redonner au sport qui a façonné une si grande partie de sa vie.
« Faire partie du football de U SPORTS, qui m’a tant donné comme athlète, et de maintenant être en mesure de contribuer comme entraîneuse est incroyablement gratifiant. »
Pour la suite, Manners se concentre à aider les Varsity Blues à bâtir un programme basé sur le respect et la confiance, des valeurs inculquées par l’entraîneur-chef Greg DeLaval.
« Nous bâtissons quelque chose d’important ici, a affirmé Manners. Le succès n’est pas qu’une destination, c’est un processus. Nous jetons les bases pour une croissance à long terme ».