Longley, de McMaster, s’enligne et tire

Longley, de McMaster, s’enligne et tire

Par Megan McPhaden, correspondante internationale U Sports

Elizabeth Longley n’avait jamais touché à un fusil auparavant... encore moins appuyé sur la gâchette.  

« Nos chefs scouts faisaient beaucoup de chasse », d’expliquer Longley, étudiante de première année à McMaster, se rappelant la première fois qu’elle a été exposée au sport de tir au cours d’un voyage à un champ de tir à Hamilton. « Ils pratiquaient aussi le tir au pigeon d’argile, style nord-américain, et c’est ça qu’ils nous ont amenés faire. » 

La native de Waterdown, Ont., est maintenant l’une des plus jeunes tireuses de l’équipe canadienne de développement. À 18 ans, Longley a — le mois dernier — représenté le Canada dans cet événement au championnat mondial universitaire de tir sportif 2016 à Bydgoszcz, en Pologne. À cette occasion, elle a frappé neuf des 15 cibles lors de la demi-finale pour se classer au sixième rang de la compétition et réussir, en même temps, sa meilleure performance personnelle.  

Longley a gravi très rapidement les échelons du tir au pigeon d’argile, se taillant une place au sein de l’équipe junior nationale canadienne en 2015. Au départ, elle ne savait pas à quoi s’attendre lorsqu’elle s’est emparée d’une carabine pour la première fois, personne de sa famille n’ayant déjà participé à quelque sport de tir que ce soit.    

« J’étais un peu nerveuse au début parce que je croyais que ça allait faire mal », explique-t-elle. « Éventuellement, on a réussi à me convaincre à essayer, mais dès mon premier tir, je savais que c’était quelque chose que je voudrais refaire. » 

De là, Florin Marinache, entraîneur-chef du Club de tir de Hamilton et entraîneur de Cynthia Meyer, Olympienne à quatre reprises, a vu Longley tirer et invité ses chefs scouts à l’encourager à se présenter aux essais pour l’équipe nationale.  

« Le processus fut très rapide, ça ne m’a pas pris de temps à m’embarquer », de raconter l’étudiante en sciences de la terre et de l’environnement qui espère se qualifier pour les Olympiques de 2020 à Tokyo. « On a tôt fait de m’impliquer et j’ai commencé à concourir à peine un an plus tard. » 

Au cours des quatre dernières années, Longley s’est vite fait un nom sur la scène internationale de tir au pigeon d’argile, ayant représenté le Canada à deux événements de coupe du monde junior en plus de sa présence au championnat mondial universitaire.   

Longley affirme que ses succès n’auraient pas été possibles sans le soutien infaillible de sa famille.  

« Mon père me conduit au champ de tir chaque fois que j’ai une compétition — il m’y amène chaque fois, à moins que ce ne soit à l’international », dit-elle. C’est un énorme investissement de temps, non seulement de ma part, mais de celle de mes parents également.  

Qui plus est, les coûts sont élevés dans tout sport de compétition alors je leur suis extrêmement reconnaissante », ajoute-t-elle. « Dans les moments creux, ils sont toujours là pour me remonter le moral et me remettre sur la bonne voie. » 

Ou, dans son cas, dans le champ de tir, carabine à la main, visant sa prochaine médaille.